Voyage au Haut-Kœnisbourg, Colmar et Bâle du 20 au 21 mai 2017
Voyage en Alsace
Photo de groupe
Au pied du château du Haut-Kœnisbourg
Visite guidée de la Chambre lorraine
Musée Unterlinden à Colmar
Détail du retable d'Issenheim
Le retable d'Issenheim de Matthias Grunewald - vers 1512-1515
Musée d'Unterlinden, Colmar
D'un monument qui devait être gigantesque, avec ses cadres, ses dorures, ses statues, subsistent aujourd'hui les volets peints (11 panneaux) et plusieurs sculptures. L'oeuvre était un immense retable, recouvrant de ses quatre couches d'images grâce aux volets articulés, la statue de Saint Antoine et divers personnages dus à Nicolas de Haguenau et à d'autres sculpteurs. Dans la fascination que l'oeuvre exerce, il est difficile de faire la part entre les scènes fantastiques de la tentation de Saint Antoine proches de Jérôme Bosch, les scènes gracieuses du concert des anges ou de la Nativité, l'exubérance colorée, presque "psychédélique ", de la Résurrection, ou l'horreur expressionniste de la terrible Crucifixion.
Le retable avait aussi une fonction : accompagner les malades atteints du feu de Saint Antoine, maladie dégénérative provoquée par l'ergot de seigle (accompagnée de visions hallucinatoires telles qu'en montre la Tentation) et que soignait l'ordre des Antonins.
Raphaël Mariani conservateur au Musée Unterlinden de Colmar
Collections d'art moderne : Nicolas de Stael , Portrait d'Anne, 1953
Alors qu’il est traditionnellement associé à la peinture abstraite, c’est par une toile dans laquelle se fait sentir un retour à la figuration que Nicolas de Staël est présent dans les collections du musée Unterlinden. Les années 1949-51 marquent chez ce peintre français d’origine russe un apogée de l’abstraction. Mais après le choc visuel provoqué par un match de football au Parc des Princes en 1952, il opère un retour à la figuration dont le Portrait d’Anne réalisé en 1953 est le témoin. Sur la toile, seule est reconnaissable la silhouette d’Anne, la fille de l’artiste née en 1942 de sa première union avec Jacqueline Guillou, peintre elle-même, dont le décès en 1946 laisse son époux inconsolable. Ici aucun effort n’est porté à la physionomie ou la psychologie du modèle. Nicolas de Staël traite la surface picturale à la manière d’un sculpteur où, couverte à larges aplats posés au couteau, l’importance donnée à la couleur se voit renforcée par le relief de la matière. Acquise en 1976, cette œuvre vient conforter les collections d’art moderne qui se concentrent sur la seconde moitié du 20e siècle.